Approcher les souvenirs de l’autre nous aide à le comprendre

AU CABARET-VERT YANNICK ROUX, pour donner suite à la soirée du 07 octobre 2023

Accordons-nous au moins sur le fait que notre mémoire fait partie de ce qui nous constitue et qu’approcher les souvenirs de l’autre nous aide à le comprendre.

Oui, les fientes sur les réseaux sociaux avant chacun de nos évènementiels, c’est énervant. Oui les gars qui finissent par rentrer gratos dans la salle, attirés par nos lumières, c’est agaçant.

Mais si on veut démocratiser l’accès aux divertissements et à la fête : permettre aux artistes amateurs de s’exprimer, réunir nos publics, nos invités, être heureux tous ensemble, il faut de la sympathie, de l’indulgence, de la commisération, de la générosité dans notre association. Les bienfaits qu’apporte un évènementiel du Cabaret-Vert Yannick Roux et si cela peut libérer la parole, ah le pouvoir de l’éloquence, et même faire un peu de bien aux oiseaux de mauvais augure !

Même le retour des insectes, ils n’étaient pas en nombre, la baisse de la température à la suite des palabres, n’a pas laissé notre moral partir en baisse... Nous étions convenus : si vous le pouvez, participez ! Car l’essentiel c’était de se donner à fond.

Notre toute petite équipe était unie et forte, elle a fait face !

Nous avons su réagir efficacement chacun par nos apports personnels aux gros problèmes de financement de cette soirée. Nous avons affronté les difficultés liées à celles et ceux qui ont tout mis en place pour capter notre public afin de le détourner de notre invitation par des procédés déloyaux de dénigrement en tous genres et de façon à créer la confusion dans l’esprit des personnes. Nous sommes passé à l'action et avons su faire de cette soirée un moment de bonheur inoubliable pour les participants.

Celles et ceux qui étaient là ne peuvent le nier : nous avons tous donné !

Mais une fois comptabilisé les recettes, et déduit de ces recettes les factures à régler des achats de buvette, les cachets d’un intermittent du spectacle et les frais de matériel, les cartouches d’encre et les frais d’assurance et d’économat…

Ce n’est pas royal, c’est pas Versailles, et nombre de factures ne pourront être remboursées à ceux qui avaient pourtant su réagir efficacement chacun par des apports personnels aux gros problèmes de financement de cette soirée… Avec le trésorier de l’association, dans l’urgence du moment, nous avons réglé ce qui était le plus urgent ; pris toutes les dispositions collégiales utiles, fait face.

À chaque fois, qu’on dresse le bilan sur nos évènementiels passés se pose les mêmes questions sur des conflits traumatiques qui semblaient oubliés… Même si, à titre personnel, je pense qu’il est parfois préférable d’oublier certaines choses, c’est en se rappelant qu’on apprend. On se trouve ici au croisement de l’intime et du collectif, de la vie privée et de l’associatif.

Président administrateur de Cabaret-Vert Yannick Roux, plus de 23 fois j’aurais pu, si j’avais écouté certains j’aurais dû, quitter le navire et enterrer alors cette idée pour un projet collectif. Envers et contre tout, j’ai pourtant souhaité continuer l’aventure et cette opportunité m’a même conforté dans la possibilité de regarder le monde autrement, sans pour autant nier la réalité ou l’oublier.

J’ai la réputation que fait l’autre de moi. Sacha Guitry écrivait que : « Plaire à tout le monde, c'est plaire à n'importe qui ». Or, mon poto Jacky m’a si souvent dit : « Moi c’est moi et toi c’est toi ; mais c’est pas moi c’est moi et toi tais toi ! ». Je ne suis donc pas n’importe qui et je n’ai pas envie d’être aimé par n’importe qui ! Il est jusqu’ici finalement uniquement question de financement, de fric, d’argent ? « C’est bien triste votre affaire, messires intéressés ! » Alors, puisque je suis humain, je suis prêt à affronter ces pires conditions dans la réalisation de nos fêtes et de nos spectacles afin d'offrir et de permettre l’accès aux divertissements et aux arts au plus grand nombre.

Yannick Roux, président de Cabaret-Vert