MERYJEANNE

Danseuse Libanaise « Le cœur c’est dans le ventre ! Alors ma danse vient du cœur ! »

Il y a des rencontres avec des gens dont on pourrait se croire très éloigné mais les cultures se mélangent et l’art est universel. Née au Liban, entre Israël et Syrie ou déborde encore toutes les turpitudes d’un Proche Orient désorienté, Meryjeanne est une artiste à part entière puisqu’issue d’une famille d’artistes. Le père, un français d’Avignon, chanteur et musicien, au Liban depuis l’âge de 13ans, y rencontre la mère, elle aussi chanteuse mais aussi danseuse, d’origine arménienne. Lorsque là-bas la guerre éclate, ils rentrent en France, Meryjeanne qui n’a alors que 16 ans et pour suivre l’exemple du père français, entreprend une formation de chant (soprano) au Conservatoire Classique de Clamart sans imaginer qu’elle interpréterait un jour au Grand Théâtre de Beyrouth au Liban le rôle d’Ophélie dans Hamlet et La Desdémone dans Othello.

Ouverte au monde, son expression corporelle est franche, directe, accessible puisqu’elle va tout de suite à l’essentiel, l’universel.

« - En équilibre avec mes origines, mes cultures et mes audaces, ma danse est authentique. Elle n’est pas simple car… elle n’est pas sophistiquée ! Pour ainsi dire, je me suis forgée toute seule et jusqu’à devenir professeur de danse avec pour dessein ces danses des temps anciens, des pharaons, où les scènes reflétaient ce que l'on espérait rejouer dans l'au-delà… »

Meryjeanne adapte sa danse orientale, elle l’improvise, la réinvente. Une nouvelle forme, exacerbée puissante et subtile, qui la rend intéressante pour tout le monde, émouvante et vive. La danse du ventre n’est -elle pas alors aussi une façon pour elle de se laver de toutes les saletés du monde ?

« - Pour une mère, une femme, le cœur c’est dans le ventre ! Alors ma danse vient du cœur ! Un cœur qui garde la mesure ! Dans la gravité, l’adversité et même jusque dans la fatalité. Un ventre qui danse c’est un hymne à la vie ! »